ॐ Le chant (intérieur) de la plénitude
Oṃ!
Lors de notre dernière séance, nous avons revu les premier et dernier versets du गीता-ध्यानम्, Gītā-dhyānam, l'invocation à la Bhagavad-gītā – ou, littéralement, la méditation sur la Bhagavad-gītā –, que nous récitons en début de séance.
Qui est l'auteur de ce dialogue en vers qu'est la Bhagavad-gītā ? Qui en sont les protagonistes ? Pourquoi nous y intéressons-nous ? Le premier verset situe la Bhagavad-gītā en répondant à ces questions.
Le dernier verset quant à lui indique en termes poétiques le sujet de la Bhagavad-gītā, l'ineffable « Cela » qui réside dans le cœur de chacun·e.
Une explication de ces deux versets est disponible ici, sur le site de Bhūgītā.
Pour vous familiariser avec la récitation de ce texte, je vous conseille les enregistrements suivants :
La version de Pramodini Rao, a capella : premier et dernier versets.
La version de Swami Paramarthananda, plus lente et avec harmonium : premier et dernier versets.
La version plus musicale de la chanteuse et sanskritiste britannique Gabriella Brunel ici.
(Vous entendrez que chaque version diffère un peu des autres, et que celle que nous chantons en cours est relativement simplifiée...)
Nous avons également réfléchi aux versets 56 et 57 du chapitre 2 de la Bhagavad-gītā, qui répondent à la question : comment une personne fermement établie dans la connaissance parle-t-elle ? Ou, vu autrement, quel est son état mental ?
La clarté sur le monde et soi-même, née de l'étude, la réflexion et l'expérience personnelle, s'exprime par une force intérieure. Fondamentalement satisfaite, la personne qui a découvert la plénitude en son for intérieur ne dépend en effet d'aucun objet, d'aucune relation, d'aucun statut, d'aucun lieu, d'aucune situation (verset 55).
Elle ne connaît donc pas les vagues de frustration et satisfaction qui constituent le quotidien des ignorant·e·s au gré des événements : dénuée d'attachement, de peur et de colère, elle incarne l'équanimité (verset 56).
सर्वत्रानभिस्नेहः sarvatrānabhisnehaḥ, cette personne ne montre donc pas de signes excessifs de joie dans les situations favorables, ni de désespoir dans les moments difficiles : ces expériences ne « collent » pas à son esprit (verset 57), qui est entièrement libre, absorbé dans sa source, l'origine de l'univers.
Comment cet intense apaisement mental peut-il se produire alors que nous vivons dans une monde trépidant ? Faut-il quitter ce monde pour cultiver cette paix, s'y enraciner durablement ?
Śrī Kṛṣṇa nous donnera des éléments de réponse à ce sujet : il abordera pour nous la question des expériences sensorielles avec les versets 58 à 61, que nous verrons dans notre prochain atelier.
Mais avant, je vous redemanderai vos impressions sur la notion que nos joies et plaisirs prennent leur source non dans les objets qui semblent nous procurer ces expériences, mais bien en nous-même. Cela correspond-il à votre expérience ? Si vous y pensez au quotidien, est-ce que cela change quelque chose pour vous ?
🐚 La Bhagavad-gītā bientôt en visio ?
Comme plusieurs personnes ont manifesté le désir d'étudier la Bhagavad-gītā en distanciel, j'ai créé un sondage pour voir s'il serait possible de trouver un horaire.
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