Oṃ !
Holī est la fête des couleurs.
Symbole de l’Inde dans nos imaginaires, ce festival est célébré lors de la pleine lune proche de l’équinoxe du printemps. Pour accueillir la prospérité annoncée par cette période, hommes et femmes de tous milieux s’aspergent de poudres colorées de d’eau. C’est un moment festif où les divisions sont dissoutes dans l’euphorie.
Le mot « Holī » provient de Holikā, le prénom de la sœur du démon Hiraṇyakaśipu, père de Prahlāda. Le jeune garçon Prahlāda était en effet persécuté par Hiraṇyakaśipu, qui ne pouvait accepter l’intense dévotion de son fils pour le dieu Viṣṇu et son détachement de tout ce qui comptait à ses yeux : pouvoir, plaisirs, etc.
Hiraṇyakaśipu essaya par tous les moyens de dissuader Prahlāda de vouer un tel culte à Dieu ; d’échec en échec, il résolut de le tuer. Parmi les moyens employés dans ce but, Hiraṇyakaśipu fit appel à sa sœur Holikā. Celle-ci avait en effet le don de ne pouvoir être consumée par les flammes : le feu n’avait aucune prise sur elle. Hiraṇyakaśipu fit constituer un immense bûcher, sur lequel il fit monter Prahlāda sur ses genoux de sa tante Holikā… et demanda qu’on l’allume.
À la surprise générale, Holikā fut gagnée par le feu et mourut ; Prahlāda quant à lui émergea des braises sans la moindre brûlure. Cet épisode illustre la toute-puissance du divin. La protection qu’il offre à celles et ceux qui prennent refuge en lui permet la destruction du mal pour la création tout entière.
Prahlāda, du haut de ses cinq ans, n’avait de cesse de transmettre les enseignements spirituels, exhortant ses proches à abandonner toute possessivité et fascination pour les expériences de la vie, pour se consacrer exclusivement à l’adoration du divin et au désir de le connaître, de découvrir ainsi sa véritable nature. Viṣṇu lui-même apparut devant Prahlāda sous la forme de l’avatar Nṛsiṃha (cette histoire a fait l’objet d’une lettre).
Aujourd'hui nous célébrons la prospérité, la victoire de la justice sur l'obscurantisme, de l'unité sur la division, de la compassion sur l'égoïsme.
Joyeuse Holī !
Śrī Kṛṣṇa ayant la connaissance de sa véritable nature, comment peut-il jouer à Holī ? Ne devrait-il pas être absorbé dans le Soi ?
C’est le sujet que nous aborderons dans une prochaine lettre.
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Sophie
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